Les quotidiens sont nombreux à se préoccuper de l’interdiction des rassemblements de la coalition Yewwi askan wi (YAW) par les autorités administratives.
L’Observateur a publié un arrêté du préfet de Dakar interdisant le rassemblement de YAW prévu ce mercredi à 15 h, à la place de la Nation. L’autorité administrative a invoqué ‘’des menaces graves d’atteinte aux édifices publics, des risques réels d’infiltration par des individus malintentionnés [et] des menaces réelles de trouble à l’ordre public’’ pour notifier à Khalifa Sall et à Ousmane Sonko l’interdiction de leur marche de protestation, ajoute le même journal.
La coalition YAW appelle ses militants à protester publiquement contre l’invalidation de l’une de ses listes de candidature aux élections législatives du 31 juillet prochain.
Ousmane Sonko, cité par L’Observateur, déclare : ‘’Nous allons maintenir toutes nos activités, y compris l’appel du [mercredi] 29 juin.’’
‘’Yewwi askan wi fait marche arrière’’, titre Le Quotidien, ajoutant : ‘’Un pacifique rassemblement, le 8 juin, une manifestation réprimée et ponctuée de trois morts, le 17 juin… Il n’y en aura pas une troisième, cet après-midi.’’
‘’Les préfets interdisent tout’’, écrit L’As, ajoutant : ‘’Dans neuf départements au moins, les préfets ont refusé à l’opposition (…) ce droit.’’ Il s’agit du droit de tenir des manifestations publiques.
Vox Populi met en exergue les ‘’refus’’ des autorités administratives, qui ‘’font bloc contre YAW’’. ‘’Ousmane Sonko et [ses partisans] refusent de braver l’interdiction’’, affirme le même journal, selon lequel les marches de protestation de Yewwi askan wi prévues ce mercredi à Dakar, Kaolack, Bambey, Kolda, Mbour, Thiès, Ziguinchor et d’autres villes ont toutes été interdites par les préfets.
‘’Yewwi dans le flou’’, écrit WalfQuotidien, affirmant qu’‘’a priori, la manifestation de [YAW] prévue aujourd’hui n’aura pas lieu’’.
‘’Khalifa Sall et Ousmane Sonko feront face à la presse. Cependant, le risque d’affrontement existe toujours dans certaines localités où les militants [de l’opposition] ont promis de marcher ‘avec ou sans autorisation’’’ des autorités administratives, lit-on dans WalfQuotidien.
Le Témoin Quotidien est d’avis que ‘’ça ne sera pas faire preuve de couardise au cas où l’opposition décide de sursoir à sa manifestation de ce mercredi 29 juin’’, car l’interdiction des rassemblements de l’opposition relève de ‘’flagrantes et grotesques injustices’’.
Source A signale qu’‘’un dispositif sécuritaire de feu composé de la Police et de la Gendarmerie a fini de quadriller tous les quartiers chauds’’ de Dakar, pour empêcher l’opposition de tenir son rassemblement.
Tribune annonce une ‘’décrispation’’ de la crise préélectorale.
‘’Il reste à savoir si le président Macky Sall est (…) dans les bonnes dispositions pour ajourner les législatives et reprendre tout le processus à zéro, afin d’éteindre ce feu (…) que les mécontents veulent alimenter’’, commente Tribune, attribuant la ‘’décrispation’’ annoncée à des ‘’personnalités, dignitaires et autres responsables de la société civile’’.
‘’Yewwi y va de la pédale douce (…) Quand l’opposition met la pédale douce, le président doit reculer aussi. Pour sauver la paix…’’ affirme Tribune.
Pour rappel, Macky Sall a déclaré, lors d’une visite en France, que, malgré la crise préélectorale, le scrutin législatif se tiendra à la date prévue.
‘’Apaisement’’
‘’On va droit vers un report, avec plusieurs médiations entamées, qui risquent de changer la donne’’, soutient Kritik’, concernant les rassemblements annoncés par YAW. Il semble se réjouir de la ‘’preuve supplémentaire, pour les leaders [de YAW], de mettre en avant les intérêts du pays’’.
L’info se fait l’écho de la réaction du maire de Guédiawaye (ouest), Ahmed Aïdara, qui a été condamné, lundi, à un mois de prison avec sursis pour participation à une manifestation interdite. ‘’J’ai été pris en otage (…) par une Police qui agit et réprime au mépris des droits les plus élémentaires des citoyens’’, soutient M. Aïdara.
Le Vrai Journal s’est intéressé à l’appel à la ‘’concertation’’, qui a été lancé par les professionnels des médias aux politiciens. ‘’Conscientes de la gravité de la crise politique et des menaces qu’elle fait planer sur la stabilité nationale, plusieurs associations de presse (…) sonnent le tocsin en invitant les acteurs politiques à l’apaisement’’, lit-on dans le même quotidien.
Le Soleil considère les services chargés de l’accueil des malades et des urgences sanitaires comme le talon d’Achille du système de santé sénégalais.
Dans 96 % des hôpitaux et 61 % des centres de santé publics, les services chargés de l’accueil et des urgences ne sont conformes aux normes requises, révèle le journal en citant la directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé.
EnQuête consacre un dossier au retour des migrants sénégalais dans leur pays, où certains d’entre eux vivent ‘’entre amertume, regrets et incertitudes’’.
‘’Je suis rentrée pour ne pas mourir esclave au Maroc’’, a déclaré au journal une Sénégalaise revenue de ce pays du Maghreb.
ESF/ASG
1 Commentaires
Participer à la Discussion